Médecin généraliste,
vous êtes la porte d'entrée des patientes .
Agissez vite !
Par un pré diagnostic NON INVASIF tel que:
-> surveiller la température corporelle .
CAR, lorsque la jeune fille rentre dans une anorexie prolongée, le corps se met en veille , diminue son métabolisme, tout est au ralenti et une des conséquences facile à mesurer est la température corporelle inférieure à 37°C.
-> vérifier l'apparition de duvet.
CAR le corps met en place cette stratégie pour limiter la perte calorique.
-> au lieu de la pesée ( très intrusif) la perte de poids peut être suivie en surveillant la courbe du profil de son ventre .
Si celui-ci est en dedans (concave), cela présage une restriction installée.
-> bien sûr : surveiller si les règles sont toujours régulières. C'est un paramètre biologique marqueur d'une restriction alimentaire.
-> suivre dans le temps s'l y a une prédisposition aux jambes en X.
CAR, du fait de la fonte musculaire, le squelette est moins maintenu par les muscles et peut " s'avachir".
-> se demander si elle fait de la rétention d'eau.
CAR, un manque en potassium ( du fait d'une sous alimentation) , entraîne la fuite d'eau des cellules . Cet ion, en effet, est osmorégulateur.
Sans parler d'un risque d'arrêt cardiaque.
-> autres points :
- perte de cheveux ,
- déchaussement des dents
- ( surtout dû à phase de vomissement, l'acidité gastrique étant corrosive pour les gencives) .
- lui demander si au niveau social, son réseau est stable .
- poser la question à sa famille si au niveau prise de repas, il y a un changement de comportement.
- avec ou sans recherche de perte calorique par excès de sport.
Etc....
Si tous ces éléments sont cochés : AGIR VITE !
Car plus vite est diagnostiquée cette maladie, mieux elle sera prise en charge.